Chapitre 4

 (TOUT OMM CE L OMM / TOUT MOUN CE MOUN) 

VERS HAITI CHERIE, UNE NOUVELLE HAITI 

Une Analyse des Causes de la Situation Actuelle en Haïti et un Moyen d’en Sortir 

AOUT – NOVEMBRE 2022 – Actualisé le 11 janvier et le 29 octobre 2023 
Par Georges-Michel Celcis 

Chapitre 4

Objectifs, Calendriers, Budgets, Disponibilités 


4. des objectifs sectoriels clairement définis visant l’objectif final

Plusieurs pays jouissent du qualificatif « où il fait bon vivre », parmi lesquels la Suisse, le Japon, la Norvège, le Canada, la Belgique, la Chine, la Thaïlande, le Dakar, et bien d’autres.  Certains d’entre eux ont hérité de cultures séculaires facilitant l’entente sur une vision unifiée du futur, ce qui a facilité leur « développement ».   

D’autres pays, prenant leur destinée en mains, ont pu transformer leur statut de pays « sous-développé » en pays « avancé » en une cinquantaine d’année, ou moins, en adoptant des méthodes de gestion de grands projets de développement.  Dr. Wah nous en parle : 

« La plupart des pays … qui se sont récemment développés ou sont en développement … ont institutionalisé des agences autonomes qui planifient et exécutent les stratégies de développement destinées à être soutenues comme d’inévitables pierres angulaires pour les entreprises et les investissements.  Dans les pays asiatiques considérés, les facteurs institutionnels et le leadership fort, ingénieux ont permis et faciliter l’expansion des efforts de développement en donnant aux agences du gouvernement une autonomie d’action considérable.  A Singapour, c’est l’Economic Development Board (EDB) qui conduit les efforts de développement de la nation.  En Corée du Sud, c’est l’Economic Planning Board (EPB), et à Taiwan c’est le Council for Economic Planning and Development (CEPD). A Costa Rica et en République Dominicaine, diverses agences gouvernementales se sont impliquées dans le développement, avec un transfert considérable de responsabilité entre différentes agences au cours des quarante dernières années. 

Tous ces pays ont eu des évolutions heureuses, à des degrés divers : Taiwan, la Corée du Sud et Singapour sont presque considérés comme des laboratoires du développement économique réussi, ayant une grande importance pour les pays en développement qui veulent réaliser une croissance similaire.  L’intérêt pour ces cas nous stimule dans la recherche des stratégies employées pour le passage, en l’espace de deux décennies, du stade de pays pauvres et sous-développés à des économies moderne. » 1

La construction de  HAITI CHERIE, UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE, POUR TOUS, sera le plus grand chantier dont le pays n’ait jamais rêvé, le plus grandiose du continent, couvrant toute l’étendue dans les moindres coins du territoire, impliquant les trente-et-un segments de la structure sociale du pays et activant bien plus que les 1,700 métiers actuellement pratiqués dans le pays.  Un véritable KOMBIT NATIONAL.  Toutes les activités de la vie dans tous les domaines : infrastructures, agriculture, industrie, santé, éducation, loisirs, culture, et autres, seront prises en considération, évaluées, analysées et reformatées pour maximaliser leurs contributions au bonheur et à l’épanouissement de l’Haïtien, visant toujours la destination finale :  

HAITI CHERIE, UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE, POUR TOUS. 

Le chemin pour arriver à HAITI CHERIE, un pays où il fait bon vivre, pour tous, sera très, très long, et semé d’embuches de toutes sortes.  On y progressera au fur et à mesure, avec plusieurs étapes le long de la route.  Chacune de ces étapes fera l’objet d’une multitude de programmes de développement, clairement définis, compris par les concernés, toujours axés sur l’objectif final et parfaitement intégrés dans le plan d’ensemble administré par l’autorité autonome pour le développement, institution décrite plus bas.  

Comme mentionné plus haut, les pays qui ont réussi la prouesse du développement national en un temps surprenant se sont tous dotés d’une agence centrale responsable de mener à bien tous les aspects du programme.  En 2005, sur la commande de la Fondation Nouvelle Haïti (FNH), la Dr. Tatiana K. Wah a présenté une proposition pour la création d’une Autorité Autonome pour le Développement d’Haïti, qui serait dénommée : AUTORITE HAITIENNE DE DEVELOPPEMENT NATIONAL (AHDN), outil incontournable pour la réalisation d’un tel KOMBIT

5. un calendrier d’exécution sur cinquante ans par étapes de cinq ans, puis annuelles HAITI CHERIE est un nouveau pays, UN REVE, une NOUVELLE HAITI, où il fait bon vivre, pour tous les Haïtiens, qui se seront reconnus, fiers héritiers d’une indépendance majestueusement conquise, et se seront acceptés, fraternellement, entre eux-mêmes, diaspora incluse, et à travers toutes leurs composantes présentes sur le territoire depuis le 1er janvier 1804, et après.  Cette ambiance sereine et dynamique sera partagée avec les étrangers résidants en Haïti qui auront accepté et respecté les us et coutumes du pays. 

(…marchons unis, marchons unis…) 

Cette acceptation mutuelle et fraternelle des Haïtiens ne se fera pas du jour au lendemain.  Cela prendra des générations pour démêler ce fameux « spaghetti » et nous libérer des vieux complexes et des démons qui nous embrouillent constamment.  L’Haïtien libéré sera serein, s’épanouissant selon ses compétences, à travers des activités de son choix. 

(…Le nou libéré Ayiti va bel o…) 

Il faut prévoir une cinquante d’années bien planifiées, une motivation nationale tenace transcendant les générations, une volonté inébranlable, une discipline rigoureuse, une stratégie minutieusement bien conçue, du dynamisme soutenu et infatigable, tous des éléments incontournables, pour arriver à l’objectif final :  

HAITI CHERIE, UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE, POUR TOUS. 

Cette cinquantaine d’années s’étalera sur dix périodes de cinq ans.  Chaque période aura des objectifs couvrant une multitude de sujets liés au développement, clairement définis et compris par les partis concernés, toujours visant le but final tenant compte des progrès réalisés à date, de la conjoncture, et des moyens disponibles. Ceci dans tous les domaines.  La citoyenneté sera constamment informée des objectifs de l’année en cours. 

Ce sera la responsabilité de l’autorité de développement AHDN de diriger le projet et d’assurer la synchronisation et l’harmonisation de tous ces programmes et activités.  Elle concevra une stratégie de développement adaptée à l’unicité de l’Haïtien : un nouveau système. Elle assurera aussi la protection du programme contre toute tentative de déstabilisation, d’où qu’elle vienne. 

(… dans nos rangs, point de traitres…) 

6. la préparation de budgets correspondants 

Le calcul de l’investissement nécessaire pour un programme si gigantesque relève de la compétence des planificateurs de haut niveau de l’agence de développement AHDN.  Il est impossible d’identifier et de chiffrer toutes les variables sur cinquante ans.  Le premier budget réaliste portera sur les cinq premières années, et ainsi de suite.  Au fur et à mesure que des résultats positifs commenceront à tomber, nos citoyens resteront au pays et ceux à l’étranger commenceront timidement à y revenir.  Des revenus seront générés et l’économie ne s’en portera que mieux. 

Il faudra toujours se rappeler que ce programme de développement, au fait, vise à réaliser le rêve de nos ancêtres qui nous ont laissé l’indépendance en héritage.   Ils n’ont pas eu peur, ils n’ont pas tremblé face à la France et son armée.  Nous devons, à notre tour, rassembler TOUTES NOS FORCES, où que nous soyons dans le monde, pour relever ce formidable défi.  Cette unité de peuple qui a permis, comme en 1802, d’aboutir à la victoire du 18 novembre 1803 chassant les Français, nous devons la remettre en place, comme en 1947 lorsque le président Dumarsais Estimé a lancé la campagne et réussi l’exploit de payer les cinq millions en un temps record, fermant ainsi le livre de LA DETTE de l’Indépendance, 122 ans plus tard, comme en 2010 quand les Haïtiens de la diaspora ont traversé le pont de Brooklyn et envahi la ville de New-York en protestation contre l’ignominieuse accusation d’être un des fameux 4H, source du SIDA.

(…min empil, chaj pal ou…) 

7. l’inventaire des disponibilités 

Une fois l’autorité de développement AHDN créée, installée, et le programme défini et compris, une de ses premières tâches sera l’évaluation de l’état des lieux quant à la qualité de vie dans les 146 communes du pays et leurs sections communales.  De cela sortira une identification des besoins pour atteindre les objectifs fixés pour les cinq premières années, tous axés sur l’objectif final :   

HAITI CHERIE, UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE, POUR TOUS. 

Dans les grandes lignes, ces besoins se situeront dans les ressources humaines, les matériaux et les équipements.  L’inventaire de la disponibilité de ces ingrédients en Haïti sera réalisé, et ce qui manque viendra de l’extérieur.  Cette procédure se répètera chaque cinq ans.  

Alors que matériaux et équipements sont des éléments spécifiques et statiques, disponibles sur le marché intérieur ou extérieur, l’élément humain, quelle que soit sa compétence, est dynamique et perfectible.  Le caractère, la personnalité, la mentalité, la compétence d’un individu peuvent changer et s’améliorer.  L’homme est l’énergie qui donne vie à un projet, de lui dépend le succès ou la faillite. 

Certes, l’énergie humaine est disponible aux Haïtiens pour un tel projet, aujourd’hui à certains niveaux de compétences.  La preuve nous en a été fournie par ces foules de jeunes, manifestant simultanément dans les grandes villes du pays jour après jour.  Il s’agit de les former et de les canaliser.  Les formateurs Haïtiens seront interpelés, tant en Haïti qu’à l’étranger, ainsi que l’expertise étrangère, lorsque constructive, le tout facilité par l’enseignement à distance, les rencontres virtuelles, et les techniques de gestion modernes.  Alors que tous les Haïtiens seront interpelés par la volonté d’atteindre l’objectif final, des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes formés à tous les niveaux de compétences nécessaires seront mis à l’œuvre dans l’exécution des différents programmes et activités à travers le pays.   

La participation dynamique de la diaspora est essentielle au succès, tant au point de vue d’expérience de travail qu’en celui d’expertise de haut niveau dans pratiquement tous les domaines

Améliorations – abandonner ses convoitises et instincts 

« Par combien de révolutions l’histoire a été traversée ?  Combien de fois les humains ont fait l’expérience des changements ?  Mais la situation n’a jamais été très profondément améliorée. Pourquoi ? Parce que malgré ces changements les humains ne sont pas sortis du cercle vicieux de leurs convoitises et de leurs instincts mal maîtrisés. 

Tant qu’il n’y a pas d’amélioration dans les mentalités, aucune situation ne s’améliorera vraiment. Il faut sortir de la région des appétits inférieurs, et à ce moment-là, oui, les changements seront de véritables améliorations. Mais avec les mêmes matériaux, avec les mêmes éléments, quelles que soient les combinaisons que vous envisagiez, vous continuerez à vivre les mêmes désordres et les mêmes tribulations. » 

Omraam Mikhaël Aïvanhov 

(Sur chat « Kombit Pétion Ville PWOP » / Posté par Gladys Péan)  

Cependant : nous avons vu plus haut qu’il y a faille dans la mentalité de l’Haïtien : la présence de la méfiance et de la sensation d’être méprisé.  Ceci demande une adaptation de la mentalité de l’Haïtien au développement en commun, ce qui relèvera de la compétence de haut niveau de sociologues, ethnologues, éthologues, anthropologues, psychiatres, pédagogues, et toutes autres disciplines des sciences sociales et humanitaires, pour arriver à libérer l’Haïtien de sa  méfiance exagérée et de ses dérivés : l’individualisme, le soupçon, la jalousie, l’envie, la rancune, le marronnage,  la médisance, la diffamation, la haine, l’hostilité, la mésentente, la trahison, la violence, … jusqu’à la criminalité; de ses impulsions conflictuelles, destructives, et de tout un cortège d’attitudes et de comportements négatifs et destructeurs; et à renforcer en lui les sentiments de self-estime, d’assurance en soi, de collaboration, de solidarité, de positivité, de constructivité ; le sens de la responsabilité, du beau, du partage, du travail bien fait, du bien commun, de la ponctualité, de la discipline.   L’objectif demeure la formation de citoyens et citoyennes Haïtiens, unis dans la poursuite d’un objectif commun, capables de s’organiser EN EQUIPES SOLIDAIRES prêtes à négocier une coexistence sereine avec le « blanc », nous débarrasser de son joug infernal, et intégrer dynamiquement ses compétences pour atteindre l’objectif commun :  

HAITI CHERIE : UN PAYS OU IL FAIT BON VIVRE, POUR TOUS.


1 WAH, Tatiana K. – P. 116-117